dimanche 15 mai 2011

Eglise Saint-Sulpice SUITE 1

SUITE DE NOTRE EXPOSE
Des contraintes techniques liées à l'outil imposent au lecteur de visionner le DEBUT DANS ARCHIVES - nous nous en excusons -

Nous venons de démontrer un des procédés utilisés par celle et ceux qui se sont succédés afin de léguer ce que nous serions en droit de qualifier de testament.
Ce procédé-ci relèverait du soulignement par l’omission – utilisé par Henri Boudet dont nous aurons à reparler plus loin – et est bien connu de la communauté des chercheurs.
Demeurons avec Alexandre Dumas père et relevons ici un procédé sur un autre registre, que nous pourrions désigner sous le vocable analogique mais qui se double d’un autre, celui de la transposition à partir d’un nom propre (  de ville , de lieu, ou de personnage )
Dans une de ses nouvelles autobiographiques ‘’ La femme au collier de velours ‘’, Dumas nous entretient de ceci :
Quant au marquis de Chalabre, il n'ambitionnait qu'une chose :
c'était une Bible que personne n'eût, mais aussi il l'ambitionnait ardemment. Il tourmenta tant Nodier pour que Nodier lui indiquât un exemplaire unique, que Nodier finit par faire mieux encore que ne désirait le marquis de Chalabre: il lui indiqua un exemplaire qui n'existait pas.
Aussitôt le marquis de Chalabre se mit à la recherche de cet exemplaire.
Jamais Christophe Colomb ne mit plus d'acharnement à découvrir l'Amérique. Jamais Vasco de Gama ne mit plus de persistance à retrouver l'à retrouver l'Inde que le marquis de Chalabre à poursuivre sa Bible. Mais l'Amérique existait entre le 70e degré de latitude nord et les 53e et 54e de latitude sud. Mais l'Inde gisait véritablement en deçà et au-delà du Gange, tandis que la Bible du marquis de Chalabre n'était située sous aucune latitude, ni ne gisait ni en deçà ni au-delà de la Seine. Il en résulta que Vasco de Gama retrouva l'Inde, que Christophe Colomb découvrit l'Amérique, mais que le marquis eut beau chercher, du nord au sud, de l'orient à l'occident, il ne trouva pas sa Bible.
Plus la Bible était introuvable, plus le marquis de Chalabre mettait d'ardeur à la trouver.
Il en avait offert cinq cents francs ; il en avait offert mille francs ; il en avait offert deux mille, quatre mille, dix mille francs. Tous les bibliographes étaient sens dessus dessous à l'endroit de cette malheureuse Bible. On écrivit en Allemagne et en Angleterre. Néant.
Sur une note du marquis de Chalabre, on ne se serait pas donné tant de peine, et on eût simplement répondu: Elle n'existe pas.
Mais, sur une note de Nodier, c'était autre chose. Si Nodier avait dit :
" La Bible existe ", incontestablement la Bible existait. Le pape pouvait se tromper ; mais Nodier était infaillible.
Les recherches durèrent trois ans. Tous les dimanches, le marquis de Chalabre, en déjeunant avec Nodier  chez Pixérécourt, lui disait :
- Eh bien ! cette Bible, mon cher Charles...
- Eh bien?
- Introuvable !
- Quoere et invenies, répondait Nodier.
Et, plein d'une nouvelle ardeur, le bibliomane se remettait à chercher, mais ne trouvait pas.
Enfin on apporta au marquis de Chalabre une Bible.
Ce n'était pas la Bible indiquée par Nodier, mais il n'y avait que la différence d'un an dans la date elle n'était pas imprimée à Kehl mais elle était imprimée à Strasbourg, il n'y avait que la distance d'une lieue; elle n'était pas unique, il est vrai, mais le second exemplaire, le seul qui existât, était dans le Liban, au fond d'un monastère druse. 
Le lecteur pardonnera sans doute la longueur de cet extrait mais il paraît important de saisir le contexte pour en goûter toute la saveur.
Tout d’abord Charles Nodier, figure emblématique du mouvement romantique naissant au 19 ème siècle, écrivain, linguiste, littérateur, bibliomane, et encore directeur de la Bibliothèque de l’Arsenal, sise à Paris, et, au sein de celle-ci, fondateur du cénacle réunissant certains des noms prestigieux que nous allons croiser au long de notre enquête. Il sera utile de rajouter que Charles Nodier figure au titre de Nautonier dans la liste du célèbre Prieuré de Sion, rattaché à notre Enigme, fut-ce sur le plan mythique.
Pour en revenir à notre extrait, voici mis en scène le Marquis , nous dit-on, de Chalabre …
Chalabre (occitan : Eissalabra) est une commune française, située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Chalabrois.
Le village est fondé avant le 12ème siècle et les terres appartiennent à la maison Trencavel. Après la croisade contre les albigeois, les terres sont léguées aux Pons de Bruyères. En 1279, le village connaît d'importantes inondations. En 1350, les remparts sont terminés et forment une fortification complète autour du village. Le centre-ville est une bastide du 13ème siècle.
Voici donc une première indication de nature géographique qui nous rapproche de notre département de l’Aude ; l’accent aigu pourrait-on dire sur cette anecdote d’une Bible unique est bien là pour signifier que cette quête s’apparente à celle d’un ouvrage inconnu du public.
Cette Bible est un Livre caché.
Le second indice dont l’ingéniosité de manquera pas de nous réjouir tient dans la mention :
 elle n’était pas imprimée à Kehl mais à Strasbourg .                                                                                         
Kehl am Rhein est une commune allemande composée d'une ville centre et de plusieurs anciennes communes rattachées. Elle rassemble près de 35 000 habitants dont 18 250 dans la partie historique d'avant la réforme des communes des années 1970. Située sur la rive droite du Rhin au niveau de l'île aux Epis de Strasbourg, elle dépend du Land de Bade-Wurtemberg et de l'arrondissement  de l'Ortenau.


L’indice ici est également répertorié comme une constante allusive vis-à-vis de l’énigme de Rennes-le-Château et est d’ordre symbolique.
L’île aux épis – Henri Boudet, encore lui, ne citera pas moins de 32 fois le mot blé ou épi de blé dans son ouvrage le plus célèbre ‘’ La vraie langue celtique ‘’.
Nous verrons plus avant ce que cette allusion au blé, ou aux épis de blé , sous- tend, soulignons juste que cette référence nous la trouverons en l’église Saint-Sulpice de Paris, gardons en mémoire que nous sommes ici en présence d’un code sur déterminé, un des nombreux qui jalonnent notre route vers la connaissance. Par sur déterminé, nous entendons un même mot ou une même référence renvoyant à des lectures à plusieurs niveaux.
Livre caché donc, en lien avec nos deux versets du Livre des Nombres, relatif souvenons-nous  en , au voyage de l’Arche d’Alliance.
Christian Attard , chercheur sur notre énigme de Rennes-le-Château, a soulevé une anomalie et de taille, quand bien même il ne l’explique pas :
Henri Boudet, dans une note de la VLC page 38, nous prévient qu’il utilise la Bible du R.P Carrières.
Page 78 de la même VLC  ‘’ mais le peuple se refusa à écouter ces explications : non, lui dirent-ils, nous voulons un Roi qui nous gouverne ‘’ avec une référence en bas de page : (extrait tiré ) du Premier Livre des Rois c.VIII
Ce passage correspond au premier Livre de Samuel de nos Bibles classiques, mais si nous restons dans cette Bible classique, la référence indiquée par Henri Boudet en bas de page renvoie au transfert de l’Arche d’Alliance !
‘’ Alors, le Roi Salomon assembla près de lui à Jérusalem les anciens d’Israël et tous les chefs des tribus, pour transporter de la cité de David, qui est Sion, l’Arche d’Alliance de l’Eternel ‘’
Voici qui devrait consolider notre thèse, quand on sait le rôle sans doute considérable que dut jouer l’abbé Boudet.  Et, là encore, quelle ingéniosité ! En effet, si l’on ne possède pas LA CLEF , OU plutôt L’UNE DES CLEFS indispensables à une bonne compréhension du message dont nous avons hérité, cette anomalie, pour autant qu’on la souligne, et c’est déjà très méritoire, n’en demeure pas moins hermétique.
Avant d’entamer une part plus encore révélatrice de notre enquête, relative à la connaissance par nos initiés, de l’existence de cette tradition du Livre caché, de son rapport avec le Code du N inversé, et des deux lettres Noun encadrant ces deux versets, nous citerons :
Dumas père dans une nouvelle Othon l’archer – cite le psaume LXVIII ( 68 ) : ’’  Que tes ennemis se dispersent …’’

Or,  et ceci soutient l’ensemble du dispositif en place , souvenons-nous que cette numérotation de Psaume apparaît en ouverture de la Chapelle des Anges, sauf que, le verset ‘’ RETIRE MOI DE LA BOUE QUE JE N Y RESTE PAS ENFONCE ‘’ est relatif au Psaume 69 – il y a en effet, historiquement, un décalage de une unité entre la numérotation hébraïque et la Vulgate.
Et c’est bien de ce décalage , manifesté par l’inscription LXVIII, qu’ont joué ceux qui ont posé les indices nous occupant, puisque ,et ceci explique cela le Psaume numéroté LXVIII, dans la Bible hébraïque est associé à nos deux versets du Livre des Nombres 10-35 – 10- 36 !
Nombres 10-35 :
Louis Segond Bible (1910)
Quand l'arche partait, Moïse disait: Lève-toi, Eternel! et que tes ennemis soient dispersés! que ceux qui te haïssent fuient devant ta face!
 
Darby Bible (1859 / 1880)
Et il arrivait qu'au départ de l'arche, Moïse disait: Lève-toi, Éternel! et que tes ennemis soient dispersés, et que ceux qui te haïssent s'enfuient devant toi!
 
Martin Bible (1744)
Or il arrivait qu'au départ de l'Arche, Moïse disait : Lève-toi, ô Eternel, et tes ennemis seront dispersés, et ceux qui te haïssent s'enfuiront de devant toi.

Psaume 68





Au maître de chant. Psaume de David. Cantique.
Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face!





Voici donc, comment se forme le cercle, du moins sur le plan mental.
Cette notion de Cercle à accomplir, ou chaque élément doit s’emboîter l’un dans l’autre afin de composer un ensemble, nous la rencontrerons tout au long de notre démarche.
Mais, le dispositif ci-dessus ne serait pas complet s’il ne trouvait, et là nous cotoyons le génie, une correspondance dans le message d’Eugène Delacroix, dans sa lutte de Jacob avec l’Ange.
Là encore, ce que nous vous proposons est une lecture.

La lutte de Jacob avec l'Ange
Seuls les cygnes comprennent les signes –
Victor Hugo – Les misérables

En la chapelle des Anges de Saint-Sulpice, pourrait-on rêver meilleur endroit afin de restituer au lecteur une part de cet invisible qui semble encore habiter ce lieu.
L’esprit d’Eugène Delacroix paraît hanter les murs de pierre et perdurer au travers de son œuvre.
Mais reprenons langue avec le subtil agencement de cette scène de Jacob luttant avec l’ange que nous allons  décrire  plus avant , et avançons pas à pas, en un lent cheminement, vers cette vérité à portée, éternellement figée, souhaiterions-nous, dans la pose figurative, sous le signe du berger et de son aiguillon.
Au préalable, il sera nécessaire d’entretenir le lecteur du sens que recouvrent certains éléments composant l’œuvre .Loin d’obscurcir la démonstration, ce court exposé ne manquera pas de la nourrir de lumière, puisqu’en cet espace voué à l’Esprit, il me plaît à croire que nous demeurons sous l’amicale attention et vigilance des Séraphim.


Sans doute sera-t-il utile au lecteur de se référer, afin de vérifier que l'analyse ci-dessous est bien le reflet de la réalité, aux différentes reproduction disponibles sur le net.
( Il en est une sur wikipedia commons représentant l'ensemble du tableau.De plus il est possible de l'agrandir. )


Les lettres hébraïques prennent naissance avec des idéogrammes qui vont évoluer avec le temps, se préciser et s'affiner. Ces idéogrammes, et donc certaines lettres, sont en rapport direct avec la culture de leur époque, et, pour ce qui nous concerne, la culture agraire. Les lettres hébraïques sont également porteuses de sens, à savoir chaque lettre symbolise au sens premier soit un être vivant ( le boeuf est aleph - le chameau est guimel ) soit un état ( lamed est l'aiguillon de boeuf mais est aussi au sens second l'enseignement ) soit encore un espace humain ( daleth est par exemple l'entrée - d'une maison ou d'une autre construction ).


Ce que nous avançons ici, c'est qu'Eugène Delacroix a sciemment mis en scène certains de ces personnages,du règne animal, en ajoutant dans son décor le daleth, manifesté sur l'oeuvre par une entrée de grotte - celle-ci se situe très exactement sur le côté gauche de la jambe droite ( qui est fléchie )  du berger et son aiguillon.
Cette brillante composition a pour objet, au-delà de l'aspect artistique, de dresser un alphabet vivant par et dans la scène...
Ainsi, si vous avez suivi mes recommandations et visionner l'Oeuvre, pourrez-vous décliner ce qui suit :

Le berger avec son aiguillon est la lettre Lamed - L
L'entrée de grotte est la lettre Daleth - D
Trois boeufs sont visibles - un en arrière-plan dont on aperçoit les cornes et l'arrière-train dans la poussière ocre soulevée par le passage du troupeau, deux autres sur le côté droit dont on voit les têtes ( celles-ci au demeurant déséquilibrent un peu l'harmonie qui se dégage de l'ensemble mais sans doute Delacroix n'avait-il pas le choix ) - donc ce sont trois Alephs - A
Enfin le chameau est la lettre Guimel - G




Que seraient les lettres en l’absence de mots pour les réunir et leur donner sens, et plus encore pour les faire vivre ? Associons donc ces lettres, non de manière arbitraire, mais en respectant l’admirable logique qui sous tend des choix opérés au moment de la création de La lutte de Jacob.
Un mot, mot définitif, incontestable, nous allons voir pourquoi, se détache, comme issu du néant, du non-dit, perçant le voile de nos illusions.
Ce mot est GALAAD .
Et je vois déjà ceux qu’enfièvrerait une quête du Graal improbable, une lilote chevaleresque , se ruer en rangs serrés à l’assaut des remparts mythiques, endossant, à cet endroit du récit, et la mystique de Galaad, et la nécessité du christianisme de supplanter l’ancienne loi celte.
Nenni, mes frères, et sœurs désormais, à l’heure de la parité civile.
Pourquoi, pour quelle obscure raison, irions-nous dévier du message, de son environnement culturel, qui est, souvenons-nous en une bonne fois pour toute, dans la sphère juive ?
Et sans doute ressort-il de l’ingéniosité de nos initiés au grand mystère, d’avoir placé en un lieu très catholique, de ce catholicisme, qui en ces temps du 19ème siècle, se complaisait dans le déni de filiation, l’amnésie collective, amnésie au demeurant coupable de silence, au mieux des cas, et accompagnant les crimes de sang envers les Juifs.
Et sans doute encore pourrions-nous expliquer cette absence de rapprochement établi entre la composition du Jacob de Delacroix et cette sphère d’influence du judaïsme, et plus encore, vis-à-vis de notre Enigme, alors que nombre d’indices crient que c’est bien de ce coté là qu’il faut regarder, une sorte d’indifférence.
Et quoi ! Ne sommes-nous pas, face à Jacob, en présence d’un changement d’état, de nature devrait-on écrire, grâce à son combat avec l’ange de la face de D.ieu, changement de statut conduisant  au changement de nom : de Jacob à Israël !
Il n’est de pire trait d’esprit vis-à-vis de l’Histoire que la complaisance.
Ces lignes écrites, revenons à nos moutons.
Et examinons Galaad sous l’angle originel.
Livre des Juges – 12 :4-6
Lorsque Jephté, chef des hommes de Galaad, eut défait les Ephraïmites et pris les gués du Jourdain, de nombreux fugitifs voulurent traverser le fleuve.
‘’Quand les fuyards d’Ephraïm disaient : laissez-moi passer, les gens de Galaad demandaient ‘’ es-tu Ephraïmite ? ‘’ S’il répondait : non alors ils lui disaient : ‘’ Eh bien dis Shibboleth ‘’ Il disait Sibboleth car il n’arrivait pas à prononcer ainsi. Alors on le saisissait et on l’égorgeait près des gués du Jourdain‘’
Dans l’Ancien Testament, le mot Shibboleth recouvre deux sens.
Ainsi dans Genèse 41-7 , Job 24 :24 , Zacharie 4 :12 , prendra-t-il le sens d’Epi de blé , de branche, ou encore le sens de flot, torrent, eau fangeuse, comme dans le Psaume 69 , verset 3 :
‘’ RETIRE-MOI DE LA BOUE QUE JE N’Y RESTE PAS ENFONCE ‘’ !
Et voici, lecteur, que t’es révélée la raison du choix opéré en la chapelle des Anges, et sur l’inscription du chemin de croix, et de la composition picturale.
Ainsi sommes-nous en présence d’un mécanisme à double clef d’une ingéniosité qui participe d’elle-même au mystère.
Première clef en relation avec le message des deux N inversés, les nounim inclus dans nos deux versets du Livre des Nombres, et le midrach mentionnant, en terme de numération romaine : PS LXVIII.
Numérotation que nous retrouvons, avec le décalage d’une unité dû à la différence entre la numération hébraïque et celle de la Vulgate, à l’ouverture de la chapelle des Anges avec le contenu conforme à la Vulgate, donc au Psaume 69 ! Et ce mot Shibboleth sur lequel nous reviendrons., ce qui est la seconde clef !
Nous nous apercevrons bientôt qu’ici, rien n’est dû au hasard, mais que ce plan, mûrement réfléchi, trouvera son prolongement sur le terrain…
Shibboleth
La différence de prononciation entre shibboleth et sibboleth ne tient qu’à un point. Ce point nommé point daguesh dans l’écriture hébraïque, conduit à une vocalisation de la lettre, en l’occurrence la lettre Shin, différente, prononcée SH chuintant, ou S sifflant, selon que ce point se situe à droite ou a gauche de la lettre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire