lundi 23 mai 2011

SECONDE PARTIE - LA LETTRE VOLEE

Nous débuterons cette seconde partie en compagnie de deux figures intellectuelles du 19 ème siècle ( l'écrivain George Sand et l'illustrateur Gustave Doré )
La découverte que nous vous proposons sera sur le mode exponantiel, nous débuterons par quelques traces,
pour clore, nous l'espérons en apothéose.


Dans ce dix-neuvième siècle qui verra la naissance et l'épanouissement du courant romantique, mais aussi l'affirmation de disciplines occultes et ésotériques, au travers de divers courants, mais encore la prégnance de plus en plus importante des Loges maçonnes sur la société, il semble bien que notre énigme des deux Rennes ait jalonné l'oeuvre d'auteurs prestigieux, faisant partie du même cénacle littéraire, ou s'en inspirant.
C'est d'abord la figure de Charles Nodier, chef de file du courant romantique, bibliomane, fin lettré, et en son temps directeur de la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris. Bibliothèque dont une partie du fond est consacré aux arcanes de l'ésotérisme : kabbale, alchimie, et dont le Catalogue peut s'enorgueillir de compter nombre d'auteurs érudits.


Charles Nodier, qui écrivit au moins un roman à clef  '' Histoire du Roi de Bohême et de ses 7 châteaux ''
dont nous analyserons dans notre essai les indices laissés.( Parution en 1830 )
L' Histoire du Roi de Bohême s'achève sur une figure  historique du pays : Jean Zyska.


George Sand reprendra le flambeau en faisant paraître un roman sous ce titre : Jean Ziska - Episode de la guerre des Hussites - 1843
Le roman s'ouvre sur une notice ( 1853 donc postérieure à la 1 ère édition )


J’ai écrit Jean Ziska entre la première et la seconde partie de Consuelo, c’est-à-dire entre Consuelo et la Comtesse de Rudolstadt. Ayant eu à consulter des livres sur l’histoire des derniers siècles de la Bohême, où j’avais placé la scène de mon roman, je fus frappée de l’intérêt et de la couleur de cette histoire des Hussites, qui n’existait en français que dans un ouvrage long, indigeste, diffus, quasi impossible à lire. Et pourtant ce livre avait sa valeur et ses côtés saisissants pour qui avait la patience de les attendre à venir. Je crois en avoir extrait la moelle en conscience et rétabli la clarté qui s’y noyait sous le désordre des idées et la dissémination des faits.
GEORGE SAND.
Nohant, 17 janvier 1853.


Nous avons évoqué précédemment la date du 17 janvier comme élément fondateur autour de notre énigme,
et nous paraît-il remarquable que celle-ci réapparaisse en notice d'un roman dédié à l'Histoire de Jean Hus et de son hérésie. De la croisade menée par l'église catholique qui s'ensuivit afin d'éradiquer, comme en son temps l'hérésie Cathare, en terre d'Aude qui nous occupe, ce qui représentait alors un danger mortel.
C'est ce que nous appelerons ici procédé de transposition, pour cette fois, sur le mode historique.
Si nous rajoutons que certaines des planches d'illustration de ce roman signées de son fils, Maurice, comporte un N inversé, nous pourrons légitimement penser que nous sommes ici en présence de signes révélateurs.
( le lecteur pourra se référer aux illustrations visibles sur wikisource - jean ziska - en dépit d'une mauvaise qualité le N inversé est bien visible )


George Sand, dans une autre de ses oeuvres, procèdera d'une autre transposition, cette fois, légendaire, toponymique, et dont le récit se déroule en partie dans un espace bien particulier : les pierres jaumâtres.
Les Pierres Jaumâtres, situées au sommet du mont Barlot sur la commune de Toulx Sainte Croix, sont un amas granitique comme on peut en rencontrer plusieurs dans le département de la Creuse, notamment au lieu dit Rigole du diable. Elles constituent un site naturel classé .
Au début du 19ème siècle, l'homme politique et historien Jean-François Barailon prétend que ces pierres ont été sculptées par des druides gaulois pour y célébrer des cultes « mystérieux et sanglants ». Cette théorie, populaire à l'époque, sera réfutée par Prosper Mérimée.


Toponymie :
Rigole du diable -
Le nom est dû à diverses légendes et on verrait la trace du sabot du diable sur une des pierres des amas granitiques appelée le Rocher du diable.
Rocher du diable versus fauteuil du diable à Rennes-les-Bains.
Pierre tremblante ou branlante aux Pierres Jaumâtres - Les roulers à Rennes-les-Bains.
George Sand écrivait :
" Ces blocs posés comme des champignons gigantesques sur leur étroite base, ce sont les menhirs, les dolmens, les chromlechs des anciens gaulois, vestiges de temples cyclopéens... autels effroyables où l'on égorgeait les prisonniers et les esclaves pour apaiser les farouches divinités. Des cuvettes et canelures, creusées dans les angles de ces blocs semblent révéler leur abominable usage et avoir servi à faire couler le sang..." Situés sur le mont Barlot plusieurs ensembles font irrésistiblement penser à des mégalithes aux formes adoucies et arrondies des plus insolites.
Dans la tradition du pays, l'association entre les Pierres Jaumâtres et des sources d'eau -
Pour le lecteur habitué à l'environnement insolite de Rennes-les-Bains, ceci devrait faire écho.


Légendaire :


Le thème du roman de George Sand :
Se promenant dans le pays d'Ep-nell, trois jeunes gens, Sir Arthur Harley, Guillaume de Boussac et Léon Marsillat découvre une petite paysanne ravissante, endormie sur une pierre jomâtre. Pour s'amuser, ils déposent trois pièces dans la main de l'enfant.
Trois ans plus tard, Guillaume de Boussac se promène dans la même région. Alors qu'il est étendu dans l'herbe près d'un cimetière, il surprend une conversation entre deux paysans. Ceux-ci évoquent à demi-mot une légende du pays affirmant qu'un veau d'or est enterré à cet endroit. Ils parlent aussi d'une vieille femme qui est en train de mourir, La Tula, considérée dans le pays comme une bonne sorcière. Guillaume réalise que la mourante est sa nourrice. Quelques années auparavant, elle a été chassée sans ménagement du château de Boussac, car la châtelaine trouvait qu'elle plaisait trop à son mari. Honteux de la conduite de sa famille, Guillaume veut s'excuser auprès de La Tula avant qu'elle ne meure. Il se précipite donc vers sa demeure. Le chemin étant parsemé de pièges marécageux, on lui impose, comme guide, une jeune fille nommée Claudie qui se trouve être l'amie de Jeanne, la fille de la Tula. Guillaume arrive trop tard. Tula est morte. Autour de sa dépouille sont rassemblées quelques voisines, Jeanne et sa tante, La Grand Gothe. On dit de cette dernière qu'elle fait de la magie noire et qu'elle jette des sorts aux animaux pour qu'ils dépérissent. En réalité, c'est une entremetteuse qui détourne les bergères de leurs troupeaux...Jeanne, la petite bergère, trouvera la mort à la fin du roman, dans des pages assez poignantes..

L'intéressant étant ce que livre Jeanne avant d'expirer : '' Le trésor c'est la connaissance ...''


Nous poursuivrons notre exploration avec Gustave Doré, illustrateur, graveur, peintre, qui illustra certaines oeuvres d'Honoré de Balzac, Victor Hugo - les travailleurs de la mer - , les contes de Charles Perrault, Jules Verne etc... mais surtout La Bible ( ancien et nouveau testament ) ainsi que La Divine Comédie de Dante Alighieri.
Dans ces deux dernières oeuvres, un graveur sur bois, François PaNNemaker ,qui a travaillé également pour Jules Verne, appose son nom en signature.
La particularité que nous aimerions souligner étant que certaines des planches d'illustration pour ces deux ouvrages cossignés donc par Pannemaker comportent deux N inversés ! Je dis certaines car d'autres affichent 2 N normalement écrits.
Un choix judicieux, que nous développerons plus tard, semble avoir guidé notre graveur...


Roman à clefs, donc.


Nous allons maintenant approfondir notre enquête, en débutant par un autre roman ''Le Juif errant'' d'Eugène Sue - 1844 - 1845 - ( dont le lecteur sera bien inspiré de découvrir l'intrigue ) et nous nous permettrons quelques effets de miroir avec , le Comte de Monte-Cristo de Dumas , des documents modernes accompagnant le Serpent Rouge, et des notes du carnet de Bérenger Saunière.
En clair, nous rentrons dans le vif du sujet.
Nous nous attacherons tout d'abord aux noms des personnages imaginés par Eugène Sue.


1 ) La famille Rennepont, composée de






  • Gabriel Rennepont, missionnaire jésuite en Amérique ;

















  • Rose et Blanche Rennepont, jumelles orphelines de Sibérie ;  

















  • Général Simon Rennepont, père de Rose et de Blanche, inconnu de ses filles ;

















  • Djalma Rennepont, prince indien ;

















  • Jacques Rennepont, dit Couche-Tout-Nu, ouvrier parisien .












  • Pour les habitués du genre, le patronyme utilisé ici ne peut que faire signe, relativement à notre énigme des deux Rennes.






  • Dagobert, ami de la famille Rennepont et gardien des orphelins , dont Eugène Sue nous précise la qualité d'ancien soldat












  • Ecrit en 1844, le clin d'oeil d'Eugène Sue est sans aucun rapport avec la mythologie moderne de Rennes-le-Château vis à vis de Dagobert et sa lignée mythique , telle qu'ont pu l'exploiter certains auteurs, mais bien plutôt avec le Général Luc Siméon Auguste Dagobert de Fontenille, d'extraction noble, se ralliant en 1789 à la Révolution. Lorsque la Convention déclare la guerre à l'Espagne le 7 mars 1793, il prend à 56 ans un commandement à l'armée des Pyrénées Orientales, sous les ordres du Général de Flers et y commande un camp retranché de 8000 hommes à Mont-Louis.
    Mais surtout, précédemment, par son mariage, le 8 aout 1780, avec Jacquette Pailloux de Cascastel, fille d'un conseiller suzerain du Roussillon, il devient maître de forges et fonde une société pour l'exploitation des mines des Corbières et du Razès, sous la juridiction de l'abbaye de Lagrasse, avec son cousin, Jean-Pierre François Duhamel, correspondant de l'Académie des Sciences et commissaire du Roi Louis XVI pour les mines et les forges..

    - Adrienne de Cardoville

    Il est nécessaire, ici, de décomposer le patronyme - Cardo - ville
    Cardo est le mot latin pour pivot ou gond de porte, employé en terme d'orientation géographique pour désigner l'axe Nord- Sud autour duquel semble pivoter la voûte céleste. Dans le schéma d'urbanisme romain de fondation de ville issu du bornage étrusque un cardo est un axe de de voie nord-sud qui structure la cité
    Dans une énigme dont le Méridien est un point d'ancrage et de référence premier, cet indice ne peut que faire signe.

     - Djelma Rennepont - Prince Indien pour lequel Eugène Sue prend le soin de préciser qu'il serait Prince de Mondi
       Ici la subtilité de l'auteur commandera de suivre un fil d'Ariane, fil d'or pour le message qui y est caché
       Il nous suffira de débuter puisqu'il s'agit ici d'un prince indien, en explorant ce vaste territoire et ainsi trouverons-nous un district de Mandi - ainsi qu'une ville principale Rawalsar, célèbre et célébrée en Inde pour ses 7 lacs mythologiques, associés aux Pândaras de Mahabharata.
       Le lac de Rawalsar est associé à Padma sambhara, un maître bouddhiste du sanskrit, né du Lotus, qui, outre le fait qu'il soit le fondateur du bouddhisme au Tibet, est égalemnt à l'origine de la tradition terma ou Trésors spirituels transmis par ceux qui les découvrent : les tertön de l'école ngingmapa.
       Et voici qui nous ramène en territoire connu :

       Tertön est un mot tibétain signifiant '' découvreur de trésors enfouis ''.
       Dans le bouddhisme tibétain, un tertön est une personne qui découvre un terma, ou texte caché...
       Une fois établi ces liens, de fond et de forme, entre l'oeuvre d'Eugène Sue et notre énigme, il est temps maintenant, de commencer à lever le voile sur la part la plus mystérieuse de celle-ci..


       Extrait du Juif errant :


     Après un moment de silence, pendant lequel Samuel écrivit sur son registre, il dit tout haut en relisant ce qu’il  venait d’écrire :
    – D’autre part, cinq mille métalliques d’Autriche de mille florins, et la date du 19 octobre 1826.
    Ensuite de cette énumération, Samuel ajouta en relevant la tête et en s’adressant à sa femme :
    – Est-ce bien cela, Bethsabée ? Avez-vous comparé sur le carnet ?
    Bethsabée ne répondit pas.
    Samuel la regarda, et, la voyant profondément accablée, lui dit avec une expression de tendresse inquiète :
    – Qu’avez-vous ?… mon Dieu, qu’avez-vous ?
    – Le 19 octobre… 1826…, dit-elle lentement les yeux toujours fixes, et en serrant plus étroitement encore dans sa main la tresse de cheveux noirs qu’elle portait au cou. C’est une date funeste… Samuel… bien funeste… c’est celle de la dernière lettre que nous avons reçue de..

      Premier signe:

      Le choix du prénom Bethsabée - 
    Bethsabée (en hébreu :בת שבע, ce qui peut se traduire comme « septième fille » ou « fille du serment ») est l'épouse de Urie le Hittite puis du roi David. Elle est la mère de Salomon. Son personnage apparait dans le deuxième livre de Samuel, chapitre 11...

    Bethsabée sera Reine, en terme de représentation iconographique :
    • La scène de la vie de Bethsabée la plus représentée est celle où, alors qu'elle est au bain, on lui apporte la lettre de David qui dit vouloir la prendre pour femme. C'est notamment le cas de deux tableaux peints au cours de l'année 1654, Bethsabée recevant la lettre de David, de Willem drost et Bethsabée au bain tenant la lettre de David, de Rembrandt.
    • Dans une énigme s'articulant autour des deux Rennes, dont Rennes-les-Bains, l'usage de la langue des oiseaux entre une Reine aux Bains et Rennes les bains s'imposait..                                                                                                                                                                                  
    • Second signe:
      Il sera utile, ici, afin que le lecteur puisse bien appréhender ce qui va suivre de notifier que le choix de certains extraits ou notes ci-dessous n'est pas exclusif, en clair que j'aurais choisi ce qui m'arrangeait, parce que cela correspondait à ce que je voulais trouver.
      D'autres extraits, et pour tout dire, d'autres dates vont suivre, émanant des mêmes oeuvres ou mêmes auteurs.
      Donc, nous allons vous entretenir de dates, ou de calendrier... 
      Mais également de transposition, et voici une partie du Secret. Pour bien saisir notre lecteur devra intégrer les subtilités du calendrier judaïque :
    Le calendrier hébraïque est un calendrier luni-solaire composé d’années solaires, de mois lunaires, et de semaines de sept jours commençant le dimanche et se terminant le samedi, jour du Chabbat. Il prend pour point de départ le commencement (Beréchit) de la Genèse, premier livre de la Bible, qu’il fait correspondre à l’an -3761 du calendrier grégorien.
    Chaque nouveau mois commence avec la Nouvelle Lune. Le calendrier s’aligne sur des lunaisons de 29 jours 12 heures 44 minutes et 3 secondes+1/3 de seconde et alterne des mois de vingt-neuf et de trente jours. Une année lunaire de douze mois fait 354,36 jours. Comme une année solaire fait 365,24 jours, près de onze jours se perdent chaque année. Pour rattraper ces jours perdus, les années comportent successivement douze ou treize mois lunaires, selon un cycle métonique.

    Le lecteur souhaitant approfondir sa connaissance peut se référer ici :
    http://www.modia.org/infos/astronmlexiq.html

    Concernant son usage dans l'Enigme qui nous préoccupe ici, il est essentiel de comprendre ceci, si je suis un auteur souhaitant dissimuler une information de première importance, grâce à ce jeu de transposition du calendrier, du grégorien vers le judaïque, il me faudra :
    1 ) être en possession d'un tableau de correspondance,mais ceci au 19 ème siècle n'est guère difficile, ainsi que nous le prouverons.

    2 ) Afin d'obtenir la bonne entrée faisant sens sur la bonne date, et parce que le calendrier Juif est un calendrier mouvant, ou les jours de fête se décalent d'année en année, il me faudra choisir la bonne année de référence. Exemple :
    Hier dimanche 22 mai 2011 correspond au 18 du mois de  iyar 5771 - soit la fête de  Lag ba'omer.
    Dans un an le dimanche 22 mai 2012 correspondra au 1er du mois de Sivan 5772.
    Donc, et pour être le plus clair possible, changer l'année change le résultat, et rien de plus facile pour un auteur que de choisir l'année de son récit, mais aussi pour exploiter une date ( jour et mois donc une date anniversaire ) , donc une information, toujours selon le même mécanisme, quoi de plus facile, à partir du moment ou existe l'intentionnalité, que de préparer un évènement qui se déroulera et sera enregistré comme tel , s'étant déroulé le, par exemple, 19 octobre 1826..

    En système de transposition le 19 octobre 1826 est le 18 du mois de tichri.

    Le 18 tichri est l'anniversaire de la date du décès d'un personnage éminent du judaïsme, Nahman de Bratslav. Que nous présentons.

    18 tichri :
    - Hiloula (décès) du Rav Na'hmane ben Sim'ha de Braslav (1772-1810). Arrière petit-fils du Baal Chém Tov, le fondateur des 'hassidim. Considéré comme tsaddiq dans la lignée messianique selon la tradition 'hassique par ses proches, sa personnalité et les pratiques qu'il instaurait (confession) furent l'objet de nombreuses controverses et il théorisa le conflit et la persécution  comme une part essentielle de sa théorie mystique de la correction du monde (tiqqoune) et de la venue du machia'h. Il n'a pas  laissé de successeur mais des écrits (Likouté moharane) et sa tombe est l'objet d'un culte et de pélerinages par ses fidèles à cette date à Oumane, en Ukraine, et surtout le Jour de Roche ha Chana.  Des extraits de ses oeuvres sont traduits en français et autres langues et se trouvent dans toutes les librairies juives.
    Les trois Livres
    Son oeuvre, il finit par la concevoir lui-même en trois temps qui sont trois Livres : le Livre "visible", le Livre brûlé et le Livre caché. Ils sont comme les trois étagères d'une même armoire mystique, du bas vers le haut, du plus extérieur au plus intérieur et secret.
    Outre le Livre brûlé qui devait occuper le milieu ou la seconde des trois étagères, il y a la première, celle du bas, composée des enseignement exotériques, du Livre "visible" contenant les enseignements des Noms divins et de leurs variations, des lectures de la Thora, la liturgie etc. (ce que l'on pourrait reconnaître, en se basant sur le Talmud, comme le b.a-b.a de l'enseignement rabbinique, non pas le littéral, mais un premier niveau d'interprétation) ; et il y a enfin le Livre plus secret que le Livre brûlé, le Livre caché appelé "secret de secret" (nistar denistar). Des trois degrés de la bibliothèque ou du Livre ainsi conçu, seul le premier, en bas, est visible.

    J'espère, lecteur, que la cohérence de cet assemblage commence à t'apparaître.

    Mais poursuivons :

    Extrait du Comte de Monte Cristo :
    ‘’ "Votre âge ? dit le président ; répondrez-vous à cette question ?
    - À cette question comme aux autres, je répondrai, monsieur le président, mais à son tour.
    - Votre âge ? répéta le magistrat.
    - J'ai vingt et un ans, ou plutôt je les aurai seulement dans quelques jours, étant né dans la nuit du 27 au 28 septembre 1817." M. de Villefort, qui était à prendre note, leva la tête à cette date...

    Le 28 septembre 1817 = le 18 tichri.

    Et voici la première pierre jetée dans le jardin de ceux qui pensent que Pierre Plantard est ,et n'est que,
    mythomane, manipulateur et autres épithètes, et la première pierre apportée à ceux qui pensent qu'il ne se réduit pas à ce rôle. Accompagnant l'opuscule Le Serpent rouge, nous l'avons souligné auparavant, un certain nombre de feuillets, notamment sur l'abbaye de St Germain les Prés, une date parmi les deux contenues dans ce feuillet '' le VI prairial an VII '', qui doit d'abord être convertie du calendrier républicain vers le grégorien produit le 25 mai 1799, en système de transposition vers le calendrier juif donne le 20 du mois d'Iyar, qui est :

    le  20 Iyar  , 35e jour du Ômér,  (Lire Bamidbar 10, 1-11 : la nuée de la présence de Hachém s'est levée et le peuple a du se remettre en marche et s'éloigner du Sinaï après 11 mois et 20 jours de campement.)
    Bamidbar = Livre des Nombres.
    La nuée dont il s'agit ici est la Shekinah, présence féminine de D.ieu.

    Donc, le Livre des Nombres, dont nous avons déjà souligné les deux versets en 10-35 et 10-36 encadrés par nos deux lettres noun inversées, et le sens de Livre caché que ces signes symbolisaient.

    Chapitre 10 verset 12 : la Nuée s'arrêta dans le désert de Paran.

    Du verset 12 au verset 33, suit une énumération des diverses tribus, de la descendance de Jacob.

    Chapitre 10 verset 34 : La Nuée de l'éternel était au-dessus d'eux pendant le jour, lorsqu'ils partaient du camp.

    Le procédé utilisé ici par Pierre Plantard relèverait de l'induction de par son caractère hypnotique, le mot Nuée fait sens, pivot, et construit le fil d'Ariane, afin de nous mener à la lisière de la connaissance, c'est à dire au verset précédent le message des deux nounim.!

    Nous avons mentionné l'oeuvre cryptée de Maurice Leblanc, relativement à notre énigme.
    Voici un extrait révélateur de l'Aiguille creuse , un des romans selon les chercheurs en rapport direct avec l'Enigme des deux Rennes - Livre brûlé, Livre caché disions-nous -

    '' Une seule base de documentation serait solide : le livre publié sous Louis XIV. Or, des cent exemplaires imprimés par celui qui devait être le Masque de fer, deux seulement échappèrent aux flammes. L’un fut dérobé par le capitaine des gardes et perdu. L’autre fut conservé par Louis XIV, transmis à Louis XV, et brûlé par Louis XVI. Mais il reste une copie de la page essentielle, celle qui contient la solution du problème, ou du moins la solution cryptographique, celle qui fut portée à Marie-Antoinette et glissée par elle sous la couverture de son livre d’heures.... '' Admirons ici toute l'habileté de Maurice Leblanc...La solution du problème...Elle se trouve dans le même chapitre quelques paragraphes plus loin :

    '' Il tira une feuille, pliée en deux.
    – Eh bien, lisez !... Il y a des mots à l’encre rouge... tenez... on dirait du sang... du sang tout pâle... lisez donc !
    Il lut :
    « À vous, Fersen. Pour mon fils, 16 octobre 1793... Marie-Antoinette. »
    Et soudain, Beautrelet poussa une exclamation de stupeur. Sous la signature de la reine, il y avait... il y avait, à l’encre noire, deux mots soulignés d’un paraphe... deux mots : « Arsène Lupin ».

    Je te vois circonspect, ami lecteur, aussi le 16 octobre est-il la date anniversaire( jour mois ) du décès de :
    Nahman de Brtaslav, quant à l'année, elle est ici reportée en toute lettre, sous le nom de Fersen :

    Hans Axel von Fersen, appelé aussi Axel von Fersen le Jeune ou surtout en français Axel de Fersen (4 septembre 1755 à Stockholm20 juin  1810  à Stockholm), comte suédois, est célèbre pour son profond amour pour la reine de France Marie-Antoinette

    Nous avions donc le jour, le mois.
    L'année nous est donnée par cette référence au sieur Fersen, l'année de son décès = 1810

    Nhaman de Bratslav est bien décédé le 16 octobre 1810 qui nous donne en système de transposition ...
    le 18 tichri !

    Mais poursuivons afin de bien enfoncer le clou pour celles et ceux qui ont la nuque raide...Je ne dis pas ça méchamment.

    Nous allons maintenant circonscrire notre investigation autour de la région de Rennes-le-Château, et des acteurs successifs du message.

    Une des notes datées du Carnet de Bérenger Saunière, pour l'année 1891 , une de celles qui laissent soupçonner qu'il y aurait eu découverte de sa part ,est celle-ci :

    " à la date du 21 septembre 1891 Bérenger Saunière note : "Lettre de Granès. Découverte d'un tombeau. Le soir pluie." ... "
    En système de transposition le 21 septembre 1891 produit le 18 eloul.
    Or le 18 eloul est une date anniversaire d'une importance considérable pour le hassidisme, puisqu'elle commémore deux figures parmi les plus illustres de ce mouvement, les deux luminaires. A savoir :

    Le 18 Eloul

    1. Naissance de Rabbi Yéhouda Loew ben Bétsalél dit le Maharal de Prague (1512-1609). Le Maharal est une autre figure légendaire pour plusieurs motifs : d'abord la durée des fonctions importantes qu'il exerça pendant presque un siècle dans le judaïsme d'Europe centrale, le savoir encyclopédique et créatif alliant la rigueur orthodoxe et le souci de développer la pensée et de philosopher, des légendes incertaines concernant le Golem. Depuis quelques décades son oeuvre est fortement étudiée et diffusée. L'école française y a contribué spécialement avec André Neher, le premier promoteur, et ses élèves Theo Dreyfus et Benjamin Gross. Comme il était admis que le Maharal était de la lignée directe du Roi David, ceux qui peuvent se relier au Maharal, sont fiers de revendiquer la même filiation.

    1. Naissance du Baâl Chém Tov, dit le Bétch (Rabbi Israël ben Eliézer) (1700-1760). Il est l'arrière grand-père de Rabbi N'a'hmane de Braslav. De famille très pauvre, il acquis une solide formation talmudique et se prépara longuement dans la discrétion. A 36 ans, il se révéla comme maître reconnu. Il tenta en vain de monter en Israël et en garda une grande amertume. Il est le fondateur et le représentant le plus typique de la tradition 'hassidique pour le mélange de formation solide, de piété démonstrative, de chaleur communicative, de souci du peuple en qui il est toujours vu une étincelle de la chékhina à sauver, de pédagogie par les contes 'hassidiques, d'influence charismatique et légendaire, de don de la vie à la cause de la Torah, de voyages et de pratiques mystiques.
    8 jours plus tard, toujours dans son carnet Bérenger Saunière porte cette seconde indication :
    '' 29 septembre 1891 - Vu curé de Névian - Chez Gélis - Chez Carrière - Vu Cros et Secret '' Phrase qui a fait couler beaucoup d'encre.

    Remarquons qu'un seul nom ayant rapport avec la toponymie des lieux est ici mentionnée : Névian. Les autres étant des noms de personnes.
    Dirigeons donc nos regards vers Névian, et son calvaire ( voir notice historique Mairie de Névian ) datant de 1860 :

    '' En vertu d'un prescrit du Souverain Pontife, de manière que toutesles indulgences ...
    et un témoignage de cette érection signé de la main de F.Bernardin M.gélis...fut donné à Rome, au couvent de l'Aracoeli, le 5 septembre 1860 ''

    Te surprendrais-je, lecteur, si le 5 septembre 1860 nous donne comme résultat le 18 eloul ?


    Nous cloturerons pour l'instant sur cette sixième entrée sur la thématique du Livre caché, via les deux figures que nous avons rencontré Nhaman de Bratslav et le Baal Shem Tov.

    Une septième vous sera présentée dès demain.
    Nous ne la mettons pas encore en ligne car elle va ouvrir une modalité complémentaire dans le jeu du calendrier.
    Nous nous permettons de renvoyer le lecteur vers l'Avertissement.
    Nous tenons à remercier chaleureusement Mrs Patrick mensior et Octonovo pour la mise à disposition du matériel existant sur leur site respectif.


    Ceci n'est que le début....


    A bientôt
    Alain C. . . . . h - l'auteur en la date du 23 mai 2011

    Nous venons de circonscrire six entrées sur la même thématique du Livre caché, via le mécanisme de communication du Calendrier ; la septième entrée sur la même thématique et qui va nous conduire de nouveau à la date clef du 18 eloul est plus subtile dans son approche.
    Pour  en accepter la pertinence, le lecteur voudra bien de nouveau épouser le point de vue de celui qui va utiliser ce procédé, en l’occurrence, et en dépit de toutes les réticences qui peuvent se concevoir à son égard, Pierre Plantard. Plaçons-nous donc dans l’esprit de celui qui, à son apogée, nous sommes le 4 avril 1989, s’adresse aux membres du Prieuré de Sion ( lettre visible sur le site de Octonovo – rubrique documents ) .
    ‘’ Notre trésor, celui du Prieuré de Sion, est le secret du Roc noir. Vénéré depuis la plus haute antiquité par ceux qui croyaient à son pouvoir immense, il fut assimilé au Diable, et Labouisse-Rochefort même écrivait pour l’initié :
    L’Ange de race bâtarde
          Au ton sec et saugrenu
          Tient constamment sous sa garde     
           Cet immense revenu
         … et seul l’initié pouvait comprendre que le trésor n’était pas l’or mais l’énergie considérable… ‘’
         L’information à retenir ici, sera Jean-Pierre-Jacques-Auguste de Labouïsse-Rochefort, né à Saverdun en Ariège le 4 juillet 1778 et mort le 21 février 1852, est un homme de lettres et poète français.
    Jean-Pierre Auguste de Labouisse-Rochefort est le fils de Jean de Labouisse, écuyer, chevalier de Saint Louis, co-seigneur et gouverneur de Saverdun (Ariège) et de Anne de Bonaffos de La Tour ; les de Bonaffos, seigneurs de La Tour, furent châtelains puis maires de Montréal (Aude). Labouisse Rochefort fut entre autres œuvres l’auteur d’un ‘ Voyage à Rennes les Bains ‘ 1832.
    Il conviendra ici de prendre en considération la date de décès du 21 février 1852, qui, en système de transposition va nous produire le 1er du mois de Adar, qui n’est pas loin de là, une date anodine, puisqu’elle célèbre la Hiloula de Abraham Ibn Ezra, est un rabbin andalou du XIIe siècle (Tudèle, circa 1092 - Calahorra, circa 1167).
    Grammairien, traducteur, poète, exégète, philosophe, mathématicien et astronome, il est considéré comme l’une des plus éminentes autorités rabbiniques médiévales.
    Nous renvoyons le lecteur intéressé par cet érudit vers les pages qui lui sont consacrées sur internet.
    Dans l’Histoire qui nous intéresse, ou le support mythique tient parfois lieu de réalité historique, ce qui peut engendrer confusion et désordre si la finalité est d’asseoir le mythe en Vérité indépassable, et à contrario, servir l’Histoire si le mythe n’est qu’un moyen de dire selon une modalité de lecture transcendante, il nous paraît incontournable de noter ce fait :
    Abraham le Juif : Serait le personnage que quelques auteurs chrétiens connaissent sous le nom latin d'Avenarius (Avenose) ou Abraham Judeus, il serait identifié à Abraham Ibn  Ezra (1089-1167), auteur supposé d'un manuscrit où le Grand Œuvre y est représenté en figures hermétiques.
    Nicolas Flamel (1330-1418)
    Originaire de Pontoise, il s'établit à Paris près de l'église Saint-Jacques la Boucherie. Exerçant d'abord le métier d'écrivain public, puis celui de libraire-juré de l'université, Flamel se marie vers 1370 avec une veuve, Dame Pernelle. Il acquiert un manuscrit d'un certain Abraham le Juif. Le Grand Œuvre y est représenté en figures hermétiques sur trois fois sept feuillets. Après avoir accompli le traditionnel voyage à Saint-Jacques de Compostelle (Espagne), Nicolas Flamel devient un Adepte de l'art royal, dont il en est encore la figure de proue. Tout en vivant humblement, il fonde et rente quatorze hôpitaux dans Paris, bâtit trois chapelles, fit aux pauvres des dons incalculables. Il décède en 1418 à 88 ans. Ses œuvres les plus lues sont : Le désir désiré, Le livre des figures hiéroglyphiques (1409) qui commente les planches d'Abraham le Juif, le Sommaire Philosophique.
    Or, Nicolas Flamel nous est bien présenté par le Prieuré de Sion, comme un de ses nautoniers. Ce qui nous donne une première entrée directe avec l’Enigme .
    La seconde ayant trait à un personnage qui fut intégrée à l’environnement de Rennes-le-Château au temps de la splendeur de Berenger Saunière, la cantatrice Emma Calvé, qui, plus tard, fit l’acquisition du château de Cabrières. Château  qui aurait recelé le Livre d'Abraham le Juif acheté par Nicolas Flamel et  dont  Emma Calvé finit par être l'ultime récipiendaire.
    Voici de quoi nous conforter dans ce système d'écriture comportant plusieurs clefs.
    Mais nous disions que cette date du 21 février allait nous conduire au 18 eloul, aussi une nouvelle modalité sera ici à prendre en compte.
    Cette modalité nous allons la rencontrer souvent, puisque c'est elle qui conduit, par sauts ou rebonds successifs, aux résultats finaux. C'est le principe du fil d'Ariane accolé au calendrier, ni plus, ni moins.
    Ici, encore, faut-il nous placer du point de vue de l'auteur, exploitant, de toutes les manières possibles et envisageables, des dates. Aussi les effets de miroir seront-ils nombreux, variés, et toujours logique.
    A  ce jeu, deux conditions :
    1 ) Que les personnages choisis - soit pour leur date de naissance, soit pour leur date de décès, soit pour un évènement particulier - ou que des faits historiques - soient antérieures à l'exploitation des dates référentes par l' auteur du message caché.
    2 ) Que le personnage choisi ou l'évènement ou le fait historique entretienne un quelconque rapport, fut-il mythique, avec l'Enigme et son environnement.


    Ainsi, puisque nous sommes dans l'univers du Livre, sacralisé par la religion, et dans la sphère géographique de l' Orient y demeurerons-nous avec une figure de la fin  18ème siècle :

    Antoine-Isaac, baron Silvestre de Sacy, né le 21 septembre 1758 à  Paris où il est mort le 21 février 1838, est un linguiste et un orientaliste français.
    Il y aurait beaucoup à dire de cet érudit, retenons qu'il apprit l'hébreu dès l'âge de douze ans.
    Après l’hébreu, il apprit presque sans maître le syriaque, le samaritain, le chaldéen, l’arabe, le persan et le turc, puis l’anglais, l’allemand, l’italien et l’espagnol. Après des études littéraires, il étudia le droit et fut nommé, en 1781, conseiller à la Cour des monnaies.
    Tout en remplissant ses fonctions, il continuait avec ardeur ses travaux de linguistique. Dès 1780, il commença à publier, dans le Répertoire de littérature biblique d’Eichhorn, des notes sur une version syriaque du Livre des Rois des traductions de lettres écrites par des Samaritains à Scaliger. Bien qu’il ne se soit point occupé de l’étude comparée de langues, il est regardé comme l’un des plus grands philologues du 19ème siècle. Il fut l’un des représentants les plus sagaces et les plus éminents de la vieille école qui s’attachait à étudier une langue, une grammaire, à en saisir le génie et à en interpréter les monuments.
    Il a puissamment contribué, par son enseignement et par ses écrits au progrès des études orientales et forma un grand nombre d’élèves, tant français qu’étrangers, dont le plus célèbre était Jean-François Champollion. C’était un homme d’un commerce agréable, accessible à tous, serviable et toujours prêt à donner son appui aux idées utiles et généreuses..

    Le lecteur aura bien saisi que la date qui fait signe ici par sa double entrée est celle du 21 septembre - 1758 - ( voir carnet Saunière 1891  ) produisant de nouveau  le 18 eloul !


    Voici donc pour la septième entrée autour de la thématique du Livre caché.


    Nous allons poursuivre en investiguant un élément fondateur de l'énigme de Rennes-le-Château, à savoir la stèle de Marie de Nègre d'Ables. Nous ne nous attarderons pas sur des éléments maintes fois étudiés. Nous retiendrons la date du XVII janvier 1781 , date mythique s'il en est et que nous avons déjà évoqué.
    Auparavant, au risque de me répéter, mais sur cet exposé nous ne saurions trop insister pour éviter toute mauvaise interprétation, nous parlons d'éléments, donc de dates choisies, exploitées parce qu'elles correspondaient à des indices qui devaient rentrer dans le Jeu. Si ce qui va suivre  ne s'était pas admirablement prêté à la date relative au décès de Marie de Nègre d'Ables, nul doute que nos auteurs, auraient trouvé un substitutif, quitte à le créer de toute pièce,quitte à tricher, ainsi que nous le verrons plus loin .
    Pour être très clair, Marie de Nègre n'est pas décédée le 17 janvier 1781 car il fallait à tout prix que ce soit ce jour là pour trouver la bonne correspondance. Elle est décédée ce jour là et nos ' initiés ' ont exploitées cette date de décès à postériori ..

    En système de transposition le 17 janvier 1781 produit le 20 tevet.


    20 Tévét
    En 1205 (an 4965), Hiloula de Ribbi Moché ben Maïmone, le Rambam, le grand aigle, hannéchér haguadol

    Soit Maïmonide,une autre grande figure historique du judaïsme médiéval.
    Nous reviendrons sur Moïse Maïmonide par la suite, notamment pour le lien qui l'unit à, de nouveau, Abraham Ibn Ezra, et nous observerons, encore une fois, la proximité de sens entre ces jalons qui sont posés et le thème du Livre caché. Mais poursuivons notre exposé, Maïmonide est enterré à Tibériade, ceux qui connaissent bien le sujet de Rennes-le-Château auront de suite compris.
    Tibériade :
    Construite en 21 après J.-C. par Hérode Antipas, un fils d'Hérode le Grand, la ville doit son nom à l'Empereur Tibère. Après la destruction du Temple de Jérusalem, le foyer de la vie spirituelle juive se transporte vers le nord et Tibériade devient la capitale d'Israël et le centre des études rabbiniques. La ville est aussi un ancien évêché.
    Le rabbin Moïse Maïmonide y est enterré, aux côtés de son père Maïmon ben Yossef HaDayan. La ville est prospère jusqu'au XIe siècle, puis pâlit à l'époque des Croisés. Elle sera ensuite remise aux Juifs, à Joseph Nasi, le Comte d'Andros et Duc de Naxos, et Doña Gracia Nasi, par Soliman le Magnifique.

    Or, ce nom de Tibériade est étroitement associé à notre énigme 
        Près de la ville  existe le  lac de Tibériade  ,mentionné sous ce nom  dans la Mishna, le Talmud et la Tossefta . On trouve  aussi « lac de Guinossar », du nom de la vallée qui est proche. Ce nom a été transmis dans les langues européennes sous la forme Génésareth.


    Dans le grand Parchemin, un des écrits cryptés dits trouvés par Bérenger Saunière dans un pilier creux de son Eglise, parchemin qui serait à la naissance de l'Enigme , une des phrases ressortant du décryptage est : '' Ad génésareth '' - vers Génésareth ...
    Voici qui devrait en faire réfléchir certains.


    Oserais-je te dire, ami lecteur, ou tout cela nous conduit ?
    Mais il est trop tôt...


    La suite, dès que possible.
    En ce 24 mai 2011, alain C. . . . . h ,l'auteur.


    Nous précisions précédemment qu'un lien unissait Abraham Ibn Ezra et Maïmonide, dans le domaine du Livre.
    Ce lien nous allons le découvrir au Caire, en Egypte :
    L'importance de la gueniza du Caire a été reconnue pour la première fois par Jacob Saphir, un voyageur et chercheur juif (1822-1886), mais c'est surtout vers la fin de ce siècle que le travail de Solomon Schechter a attiré l'attention des érudits et du public sur les trésors qu'elle contenait.









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    La Gueniza du Caire (hébreu : גניזת קהיר Guenizat Qahir) est un dépôt d'environ 200 000 manuscrits juifs de 870 à 1880, dont l'étude systématique a été entreprise à la fin du 19ème siècle par le professeur Solomon Schechter dans la gueniza de la Synagogue Ben Ezra du Caire, en Égypte : en 1897, alors qu'une partie des manuscrits sont déjà dispersés dans diverses bibliothèques du monde (Saint-Petersbourg, Paris, Londres, Oxford, New York), les 140 000 derniers fragments sont transférés par Schechter à l'université de Cambridge.
    Ces textes sont écrits en hébreu, arabe et araméen sur des supports variés (vélin, papier, tissu ou papyrus). Les thèmes abordés sont très divers (traductions de la Bible, copies de la Torah, grammaires hébraïques, commentaires de la Bible, etc.). Certains textes apportent également de nombreuses informations sur Moïse Maïmonide.
    En l'an 1115, le rabbin Abraham Ibn Ezra vint de Jérusalem en Égypte et se rendit sur les lieux où, bien avant lui, Moïse et Jérémie avaient fait leurs dévotions. Il s’adressa ensuite aux notables, leur fit part de ce qu’il savait de la synagogue et revendiqua le droit de possession du terrain. Puis il intervint auprès du patriarche Alexandre le 56e et lui dit que la synagogue devait être restituée aux Juifs. Le patriarche répondit alors que le gouverneur réclamerait le tribut annuel de 20 000 dinars. Enfin, il fut convenu que la synagogue serait restituée aux Juifs tant que le tribut serait versé. Ben Ezra rebâtit la synagogue qui porte encore son nom.

    La Gueniza, entrepôt de textes dont d'anciens livres portant l'un des sept Noms de Dieu que l'on ne peut effacer, de la synagogue Ben Ezra fut visitée pour la première fois par le hakham karaïte Abraham Firkovich.
    En 1894, le rabbin conservateur  et historien américain Solomon Schechter, effectua une seconde visite de la Guenizah. Il mit à jour 100 000 fragments et exemplaires de dates différentes, dont:

    • le manuscrit de Ben Ezra,
    • le contrat de mariage d'Abraham Maïmonide,
    • des Talmuds et Mishné Torah manuscrits,
    • l'Atlas de Moïse appelé la Roche Miraculeuse ou la Tombe de Jérémie
    • un ancien livre de la Torah, écrit sur peau de gazelle en 457 avant l'ère commune.
    • Une planche en bois gravé relatant les impressions de Amr Ibn Al-As lors de sa visite
    • Un dessin du traditionnel chandelier à sept branches sur peau de cerf selon l'opinion de Moïse Maïmonide (Rambam). En effet, alors que la menorah est traditionnellement représentée avec des branches recourbées, ainsi que sur l'Arche de Titus, le Rambam estimait que ses branches étaient en réalité droites.
    • 2 exemplaires du Document de Damas, dont d'autres copies ont été trouvées 50 ans plus tard parmi les Manuscrits de la mer Morte.  
     Ceci une fois établi, nous allons poursuivre notre voyage sur la thématique du Calendrier caché, en nous attardant sur deux éléments faisant partie intégrante du paysage ,en terme de curiosité, de la région des deux Rennes.

    Nous avons cité plus haut l'anomalie sur la tombe de Jean Vié, avec l'inscription de son décès en date du 1er septembre afin de former comme suit : 1er 7bre Jean Vié soit 17 janvier.
    Quand nous affirmions plus haut que nos ' initiés ' pourraient tricher avec la réalité, en voici un exemple flagrant. En effet, pour que la lecture du premier signe soit possible était-il nécessaire de porter le 1er septembre sur l'inscription, or, Jean Vié est décédé la veille, soit le 31 aout.
    De plus, pour qu'il y ait correspondance en système de transposition fallait-il en effet que ce soit le 1er septembre qui soit pris en compte, et voici pourquoi :

    le 1er septembre 1872 produit en transposition le 28 du mois de Av
    Le 28 Av Moïse  revient au campement après sa seconde montée au Sinaï (Rachbam, sur Baba Batra 121a).
    La seconde montée de Moïse au Sinaï est l'Acte fondateur de l'Alliance du peuple d'Israël avec le divin, mais aussi le rachat après la faute du Veau d'or.

    Exode 34 :
    1. L’Éternel dit à Moïse : Taille deux tables de pierre comme les premières, et j’y écrirai les   paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées.
    2. Sois prêt de bonne heure, et tu monteras dès le matin sur la montagne de Sinaï ; tu te tiendras là devant moi, sur le sommet de la montagne.
    3. Que personne ne monte avec toi, et que personne ne paraisse sur toute la montagne ; et même que ni brebis ni bœufs ne paissent près de cette montagne.
    4. Moïse tailla deux tables de pierre comme les premières ; il se leva de bon matin, et monta sur la montagne de Sinaï, selon l’ordre que l’Éternel lui avait donné, et il prit dans sa main les deux tables de pierre.
    5. L’Éternel descendit dans une nuée, se tint là auprès de lui, et proclama le nom de l’Éternel...


      Exode 34 - 18 :

    Tu observeras la fête des pains sans levain; pendant sept jours, au temps fixé dans le mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t'en ai donné l'ordre, car c'est dans le mois des épis que tu es sorti d'Egypte.
    Verset qui introduit une seconde curiosité régionale, re découverte récemment par les chercheurs grâce à l'un d'entre eux, Patrick Merle,  et connue sous le nom de Croix Rouby ou encore Croix de la Roque, une sorte de calvaire situé à proximité de la petite cité de Couiza, à mi-chemin de Rennes-le-Château et Rennes-les-Bains .

    Pour la petite histoire cette croix fut édifiée par un sieur Rouby qui manqua de perdre la vie en chutant - en effet sur le terrain ,si l'on n'y prend garde ,un petit ravin d'une dizaine de mètres de hauteur peut être cause d'accident.
    Pour remercier le Seigneur de l'avoir protéger, Mr Rouby fit donc édifier cette croix et inscrire plusieurs phrases écrites en ancien languedocien.
    Outre ces phrases, deux dates, celle supposée de sa chute, et celle de l'érection de la Croix furent portées.

    Te surprendrais-je encore, lecteur, si nous obtenons ici deux résultats :

    - le 26 mai 1765 date supposée de l'accident mais surtout du miracle renvoie en système de transposition au 6 du mois de sivan qui est une date clef dans la célébration juive puisqu'en ce jour est fêté Shavouot..
      Shavouot (hébreu : שבועות, Shavouot « semaines » ; grec : πεντηκόστη Pentekoste « cinquantième jour ») est l’une des trois fêtes de pélerinage du judaïsme, prescrites par la Bible, au cours de laquelle on célèbre le début de la saison de la moisson et, dans la tradition rabbinique, le don de la Torah sur le mont Sinaï.
    Elle a lieu au terme du décompte de l'omer, le 6e jour du mois juif  de sivan (qui correspond, selon les années, aux mois de mai ou juin dans le calendrier grégorien). Elle dure deux jours en diaspora mais un seul en terre d'Israël .
    La fête a aussi une signification agricole: elle correspond à l'époque de l'année où sont collectés les premiers fruits. C'est pourquoi, le festival est aussi appelé la Fête des Prémices. Auparavant, l'offre effectuée au Temple de Jérusalem était juste les premiers fruits.

    Chavouot porte aussi les noms de “Fête des moissons” (Ex 23,16), “Fête des prémices” (Nb 28,26) qui rappelle la montée des fidèles vers le Temple de Jérusalem pour y déposer leurs offrandes. C’était et c’est encore, l’occasion de pélérinages qui concluent la fête de Pessah.

    Fête des Prémices : Hag habikourim

    La fête des Semaines marquait le commencement de la saison lors de laquelle on offrait des prémices à Dieu, lorsque le Saint Temple existait à Jérusalem.
    La fête doit encore ce nom au fait que les “deux pains” offerts avec les sacrifices animaux ce jour là étaient également appelés les prémices de la moisson de blé. Chavouot est également le jour de la mort de Rabbi Israël Baal Chem Tov..Que nous avons déjà rencontré, grâce à une date portée sur son carnet pour l'année 1891, par Berenger Saunière...Cohérence disions-nous.

    Nous demandons au lecteur de bien vouloir noter ces éléments techniques, et cultuels, car nous les recouperons plus loin.


    Ici, nous allons nous permettre un petit aparté:


    Sans vouloir préjuger, et parce que je pense avoir une certaine connaissance du milieu dit autorisé s'intéressant à l'énigme de Rennes-le-Château, suis-je perçu comme étant quelque peu éloigné d'une certaine pensée magique,qui, de mon point de vue, a commis suffisamment d'erreurs, d'approximations, desservant l'attrait de cette énigme, pour ne pas en rajouter.


    Aussi vous entretiendrais-je de tradition juive, mais pas que ,rassurons-nous, durant quelques semaines ou quelques mois qui nous séparent du mot fin. Au demeurant, me paraît au mieux risible, au pire exaspérant, d'avoir assisté, impuissant, durant des années, aux détournements historiques, aux impostures, qui perdurent avec de nouveaux acteurs, comme quoi il ne faut jamais désespérer de la bêtise humaine, accolant sur cette histoire des deux Rennes, nombres d'éléments issus de la religion juive ( Arche d'Alliance - Trésor de Salomon etc... ) mais christianisant au mieux, catholicisant au pis, les éléments du débat.
    Ceci n'induit pas qu'il n'y ait pas eu des acteurs de ces milieux, bien évidemment.
    Comme si, d'approcher cette énigme et sa résolution, au travers du prisme judaïque relevait de la grossièreté...


    Donc, oui , je vais en décevoir un certain nombre, mais peut-être en ravir beaucoup d'autres. 
    Et non, durant mes recherches, je n'ai pas croisé le tombeau de Marie-Madeleine, de Joseph ou du Christ ou de son frère jumeau, ou de sa descendance. Sans vouloir  blesser  quiconque , ce sont ici, de mon point de vue, ce que j'appellerais des légendes modernes.

    Donc, Rennes-le-Château, une histoire juive ?

    Iceberg ! Encore un coup des Juifs ! ( Blague de Gainsbourg sur le naufrage du Titanic)

    Histoire juive, pas exclusivement, le Livre caché ( ou les Livres ) dont il est ici question ne ressort(ent) peut-être pas de la même tradition. Comprenons bien que si un message concernant un ou plusieurs Livres cachés devait être délivré, une tradition, celle de Nahman de Bratslav, s'y prêtait merveilleusement bien, d'autant plus avec le jeu de calendrier et des dates connues .


    Et puisque nous sommes sur la Tradition, demeurons-y, cette histoire de transposition, que je ne fais que reproduire après l'avoir découverte, d'ou vient -elle?
    De mon chapeau ? De mon imaginaire débridé ? De l' intrusion manipulatoire d'une entité ? 


    Tradition :


    http://www.franc-maconnerie.org/menu-gauche/symbolisme/calendrier-fm.htm

    Le calendrier Hébraïque

    Il convient de remarquer que ce mode de datation ne constitue pas à proprement parler un code puisqu'il est familier à tous les Juifs orthodoxes..

    Par ailleurs, et pour compléter notre approche, deux documents prouvant que certaines Loges maçonnes respectaient exactement le calendrier hébraïque : 

    1 ) Convent des Suprêmes Conseils du Rite Ecossais Ancien et Accepté - Lausanne
    6 - 22 septembre 1875
    ce passage : '' aux noms de nos Puissances maçonniques...ce 6ème jour de la lune eloul...vulgo le 6 septembre 1875. ''
    Transposition exacte.

    2 )La circulaire aux deux hémisphères ( déc. 1802 )

    '' Lors d'une assemblée de Souverains Grands Inspecteurs Généraux en Conseil Suprême du 33 e
    degré, dûment et légalement réunie...le 14 e jour du 7e mois appelé Tisri 5563...et le 10e jour d'octobre 1802 de l'Ere chrétienne ''.
    Transposition exacte.
    Date qui n'est pas anodine :

    Le 14 Tichri
    Fin de la dédicace du Temple par Salomon.


    Conclusion : En 1802, certaines loges sont en capacité de transposer une date du calendrier grégorien vers le calendrier juif...
    En ce jour du 26 mai 2011, soit le 22 iyyar 5771, l'auteur alain C. . . . . . h
    A SUIVRE...


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