jeudi 22 novembre 2012

RENNES LE CHATEAU : UNE AFFAIRE QUI FERA...DATE


En l’année 1992, paraît un essai  destiné à tous ceux que l’énigme de Rennes-le-Château passionne.

Essai qui fera date, et qui est devenu une référence pour nombre de chercheurs.

Son auteur Patrick Ferté s’appuie en effet dans ‘’ Arsène Lupin Supérieur inconnu ‘’ sur les œuvres de Maurice Leblanc, au travers des aventures de son héros Arsène Lupin. Il apparaît à sa lecture que cette œuvre est cryptée et avec force argumentation et citation d’extraits de romans, nous ne pouvons que reconnaître en filigrane l’énigme de Rennes-le-Château, ses principaux acteurs, et les pistes d’explication qui s’en dégagent.

Patrick Ferté a fait un travail que nous qualifierions de considérable, et s’est rapproché, ainsi que nous allons le démontrer, de la grille de lecture qui lui aurait permis d’aller encore plus loin, de comprendre encore plus ou cette énigme nous menait.

Ainsi, page 204 vis à  vis de la date mythique du 17 janvier :

Dans les huit coups de l’Horloge ou nous retrouverons une autre et non moins étrange HERMINE, M.Leblanc nous y exhortait catégoriquement : Ne devait –on pas aller jusqu’au bout de l’argumentation qui ATTRIBUAIT AUX CHIFFRES, A TOUS LES CHIFFRES, aux derniers comme aux autres, LEUR VALEUR DE DATES EVENTUELLES .

Le mieux ici est de reprendre dans son intégralité l’extrait de la nouvelle ‘’ La dame à la hache’’ d’où sont extraites ces quelques lignes :

Toutes les feuilles de ce petit carnet étaient blanches, sauf une, où il y avait la liste des femmes assassinées, liste établie selon l’ordre chronologique et dont les noms étaient accompagnés de trois chiffres. Ladoue, 132 ; Vernisset, 118, etc.

On n’aurait certes attaché aucune importance à ces lignes que le premier venu avait pu écrire puisque tout le monde connaissait la liste funèbre. Mais, au lieu de cinq noms, voilà qu’elle en comportait six ! Oui, au-dessous du mot Grollinger, 128, on lisait Williamson, 114. Se trouvait on en présence d’un sixième assassinat ?

La provenance évidemment anglaise du nom restreignait le champ des investigations qui, de fait, furent rapides. On établit que, quinze jour auparavant, une demoiselle Herbette Williamson, nurse dans une famille d’Auteuil, avait quitté sa place pour retourner en Angleterre, et que, depuis ce temps, ses sœurs, bien qu’averties par lettre de sa prochaine arrivée, n’avaient pas entendu parler d’elle.

Nouvelle enquête. Un agent des Postes retrouva le cadavre dans les bois de Meudon. Miss Williamson avait le crâne fendu par le milieu.

Inutile de rappeler l’émotion du public à ce moment, et quel frisson d’horreur, à la lecture de cette liste, écrite sans aucun doute de la main même du meurtrier, secoua les foules. Quoi de plus épouvantable qu’une telle comptabilité, tenue à jour comme le livre d’un bon commerçant. « À telle date, j’ai tué celle-ci, à telle autre, celle-là… » Et, comme résultat de l’addition, six cadavres.

Contre toute attente, les experts et les graphologues n’eurent aucun mal à s’accorder et déclarèrent unanimement que l’écriture était celle d’une femme « cultivée, ayant des goûts artistes, de l’imagination et une extrême sensibilité ». La Dame à la Hache, ainsi que les journaux la désignèrent, n’était décidément pas la première venue, et des milliers d’articles étudièrent son cas, exposèrent sa psychologie et se perdirent en explications baroques.
C’est cependant l’auteur d’un de ces articles, un jeune journaliste que sa trouvaille tira de pair, qui apporta le seul élément de vérité, et jeta dans ces ténèbres la seule lueur qui devait les traverser. En cherchant à donner un sens aux chiffres placés à la droite des six noms, il avait été conduit à se demander si ces chiffres ne représentaient pas tout simplement le nombre de jours qui séparaient les crimes les uns des autres. Il suffisait de vérifier les dates. Tout de suite, il avait constaté l’exactitude et la justesse de son hypothèse. L’enlèvement de Mlle Vernisset avait eu lieu 132 jours après celui de Mme Ladoue celui d’Hermine Covereau 118 Jours après celui de Mlle Vernisse, etc.
Donc, aucune hésitation possible et la justice ne put qu’enregistrer une solution qui s’adaptait si exactement aux circonstances les chiffres correspondaient aux intervalles. La comptabilité de la Dame à la Hache n’offrait aucune défaillance.

Mais alors une remarque s’imposait. Miss Williamson, la dernière victime, ayant été enlevée le 26 juin précédent, et son nom étant accompagné du chiffre 114, ne devait-on pas admettre qu’une autre agression se produirait 114 jours après, c’est-à-dire le 18 octobre ? Ne devait-on pas croire que l’horrible besogne se répéterait selon la volonté secrète de l’assassin ? Ne devait-on pas aller jusqu’au bout de l’argumentation qui attribuait aux chiffres, à tous les chiffres, aux derniers comme aux autres, leur valeur de dates éventuelles ?

 

Nous ne pouvons qu’admirer l’habileté dont Maurice Leblanc  fait preuve pour nous donner la solution, c’est-à-dire l’accès à la grille de lecture connue des initiés à l’énigme de Rennes-le-Château, et dont votre modeste serviteur se fait depuis des mois l’interprète en ce lieu virtuel.
Ainsi fait-il dire dans son texte :  il suffisait de vérifier les dates.
Nous soulignerons également la date du 18 octobre, dont nous avions déjà relevé la présence dans l’écheveau complexe de ce système de concordances des dates des calendriers qui nimbe notre énigme.
Nous pouvons dire que cette date est une des dates clefs- avec celle du 02 février - et voici pourquoi :

18 octobre 1518 naissance de Nicolas de Pellevé

Nicolas est le second fils de Charles de Pellevé et d'Hélène de Fay, seigneur de Liancourt et de Jouy, d'une ancienne famille de Normandie. Professeur de droit et abbé de Saint-Corneille…

Saint Corneille nom homonyme d’un autre saint Corneille ( le centurion ) auquel se rattache la date du 02 février…

En clair Maurice Leblanc avait parfaitement connaissance du message des Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin qui est en lien avec cette date du 02 février ( voir tous nos rappels à ce sujet ).

Mais il avait connaissance également, et ceci n’est pas moins considérable, d’un autre rapport à effectuer, cette fois avec un autre acteur de premier plan de l’énigme de Rennes-le-Château : l’abbé Henri Boudet, dans La Vraie Langue Celtique.

Sur ce point je ne puis en dire plus sous peine de dévoiler le lieu à partir duquel il est probable que se situe la cache de Rennes-les-Bains.
Mais revenons donc à ce que nous préconise Maurice Leblanc, par Arsène Lupin interposé :
Mais alors une remarque s’imposait. Miss Williamson, la dernière victime, ayant été enlevée le 26 juin précédent, et son nom étant accompagné du chiffre 114, ne devait-on pas admettre qu’une autre agression se produirait 114 jours après, c’est-à-dire le 18 octobre ? Ne devait-on pas croire que l’horrible besogne se répéterait selon la volonté secrète de l’assassin ? Ne devait-on pas aller jusqu’au bout de l’argumentation qui attribuait aux chiffres, à tous les chiffres, aux derniers comme aux autres, leur valeur de dates éventuelles

114 nous produirait alors le 11 avril ( 11-4 )– le 11 avril qui est la date anniversaire de la naissance de …Bérenger Saunière.
Le 26 juin est cité en toutes lettres :
Le 26 juin 1730 naissance de Charles Messier astronome qui travailla avec Pierre Méchain de l’Observatoire de Paris – rapport au Méridien.
En soi-même nous pourrions penser que ceci est un indice de moindre importance s’il n’était pas accolé dans le même paragraphe au 18 octobre qui nous indique un lieu très précis à Rennes-les-Bains…
Poursuivons donc et remontons dans le texte :
Ladoue – 132 veut donc dire 13 février :
1754 : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prélat et homme d'État français († 17 mai 1838). On trouve plus communément la date du 2 février 1754.
Le lecteur peut vérifier, il y a bien une confusion sur la date de naissance de cette personnalité – certains donnant le 02 d’autres le 13 février.
Sachant que le 02 février  dans l’énigme est une seconde date clef…
Vernisset – 118 veut donc dire 11 aout :
Chemin plus difficile – fonctionne par rebond- le 11 aout 1297 Canonisation de Saint- Louis – naissance de Louis IX  Saint-Louis le 25 avril 1214 auquel répond en écho la date de décès de David Teniers le Jeune – en 1690…un 25 avril.
La tentation de saint Antoine de David Teniers le Jeune étant un des trois tableaux auxquels nous sommes en présence dans l’énigme de Rennes-le-Château…

Au-delà de la concordance de dates peut-être sommes-nous ici d’un message à plusieurs tiroirs.

Grollinger 128 – donc  12 aout
Le 12 aout 1755 naissance de Conrad Malte-Brun  ce qui nous renvoie à la ville de Marcoussis – correspondance de dates déjà abordée dans nos travaux .
Marcoussis nous menant bien évidemment au tableau du Pape Celestin V – le troisième dans l’énigme de Rennes-le-Château.
Sur cette date du 12 aout – une seconde lecture plus approfondie pourrait mener à un signifiant de fond. ( Recherche en cours ).
Sur Marcoussis signalons au lecteur que dans son essai Patrick Ferté nous entretient de la déclaration Balfour du 11 novembre 1917 – nous avions déjà évoqué ce point en le convertissant en longitude :
2° 11’ 17’’ – et signaler que nous  aboutissions à une ancienne ferme hospitalière dénommée Le Déluge. Sachant que nous sommes ici avec cette idée de déluge sur une idée maîtresse que nous avons croisé de nombreuses fois, nous tenions à le préciser.
Poursuivons sur deux dates complémentaires abordées dans son essai par Patrick ferté :
Sainte Rosalie qu’il rapproche de sainte Roseline 17 janvier– ceci pour faire lien avec la ligne méridienne La Rose Ligne – Sainte Rosalie est fêtée le 04 septembre – sur cette date nous trouvons la date de décès de César-François Cassini – lien évident avec le Méridien de Paris – ce qui est amusant vis-à-vis de ce qu’écrit Patrick Ferté…
Ne demeure plus dans cette exposé que la date du 10 septembre – dont Patrick Ferté a su discerner la présence dans l’œuvre de Maurice Leblanc – 10 septembre en rapport avec la translation des reliques de saint Dagobert II à Stenay.
J’avoue pour l’heure ne pas avoir percé ce qui se dissimule sous cette date.
J’écris ce qui se dissimule car, vis-à-vis de l’énigme de Rennes-le-Château telle que cryptée par les différents acteurs qui se sont succédés, il est un principe majeur, dont à mon sens, bien peu de chercheurs ont usé : se méfier des leurres…

Le plus édifiant de ceux-ci étant , de mon point de vue, Marie-Madeleine et le développement parfois hystérique, à défaut d’être historique, que celle-ci a provoqué.

Il est question ici d’une substitution, à savoir, Marie-Madeleine, et bien évidemment les Saintes Marie de la Mer qui se rattachent à ce mythe, que l’on a greffé sur l’énigme de Rennes-le-Château, parce qu’il était nécessaire de le faire, parce que la réponse , celle qui est souterraine , entretient quelque rapport involontaire avec ce mythe, mais aucunement de la manière dont on peut l’imaginer d’habitude.
Cette réponse-ci est d’ailleurs exposée dans mes écrits de ces dernières semaines – mais je n’en avais pas encore conscience au moment ou je l’ai mentionné.
Je reviendrais sur ce point dans une prochaine livraison
Ce nouvel éclairage dans mon travail de recherches m’oblige à prendre avec quelque circonspection les lectures de premier ou de second abord que certains font du matériel à notre disposition.
Je pense ici l’avoir prouvé une nouvelle fois, et sans doute faut-il être d’une toute mauvaise foi ou affligé de je ne sais quelle faiblesse d’esprit pour ne pas reconnaître que la grille de lecture que j’emploie est des plus pertinente.
 

En ce 23 novembre 2012 – l’auteur alain COCOUCH

 

A suivre…

 

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